Dans l’atelier historique du 24 Faubourg Saint-Honoré, le cuir Barénia naît d’une pleine-fleur de veau tannée au chrome puis nourrie à l’huile végétale. Sa souplesse satinée, capable de se patiner à la lumière, est devenue la signature des selles Hermès dès 1900. Pour Barénia Eau de Parfum, la maître-parfumeuse Christine Nagel a voulu traduire ce toucher mythique « contre la peau ».
Le brief : capturer un gant neuf chauffé par la main
Nagel s’est immergée dans les archives cuir : carnets de teinture noisette, fiches de tannage, odeurs de cires de finition. Elle en retient deux axes : clarté florale pour évoquer la finesse du grain, chypre feutré pour reproduire la chaleur épiderme-cuir. Le lys papillon ouvre donc la composition comme un point sellier blanc, tandis que la mousse de chêne modernisée reproduit la rondeur du cousu main.
De la sellerie à la haute parfumerie
L’insertion d’une baie miraculeuse – clin d’œil à la pâte nourrissante qui polit les sacs – adoucit l’accord cuiré sans sucre superflu. Enfin, un patchouli « clean » évoque la teinture à l’huile. Le résultat ? Un cuir de peau discret, seconde-peau, qui parle de gestes artisanaux plutôt que de puissance criante : hommage olfactif à la maroquinerie d’exception Hermès.